2011/08/04

Un CV pour gagner plus : Ancien Président du CSA


Vous avez envie de travailler plus pour gagner plus, vous voulez repousser les limites de la retraite, vous voulez servir de faire-valoir, ne cherchez plus, devenez président du CSA.

Il se trouve qu’aucune compétence particulière (même en audiovisuel) n’est requise, seules quelques recommandations d’amis suffisent. Pendant cette formation, vous aurez droit à une voiture qui fait PinPon, vous serez invités partout et vous aurez même la télé dans votre bureau avec vue sur la Seine. Enfin, luxe ultime, lorsqu’une émission ne vous plait pas, vous avez bien entendu la possibilité de la censurer avec un simple coup de fil à un ami (ni vu ni connu).
La formation dure 6 ans mais elle est correctement indemnisée.


Hervé Bourges - Comité Diversité de France Télévisions
Parmi les heureux élus, nous avons Hervé BOURGES. Ce dernier affiche 78 ans au compteur mais répond toujours présent quand il s’agit de venir sur les plateaux télé. Ce dernier bénéficie d’une rente de situation à France Télévisions, maison qu’il a aussi dirigée après TF1 avant son entrée au CSA. Il préside la commission permanente à la diversité du groupe.
Monsieur Hervé Bourges vient de remettre son rapport annuel (Juin 2011) à la présidence de France Télévisions. Ce dernier recommande :
 « 
- la création d'un répertoire pour l'information
- la nomination d'un médiateur social
- le renforcement de la clause diversité
 »
Au rang des priorités, le rapport préconise :
« 
- d'accroître le nombre de journalistes, d'animateurs et de collaborateurs issus de la diversité
- d'améliorer le traitement de la diversité dans l'information
- de mieux gérer les propos tenus à l'antenne.
- de communiquer davantage sur les actions menées en faveur de la diversité aussi bien en interne qu'en externe. 
»
A la vue de ce rapport, nous imaginons mal que Rémy Pflimlin, dont la nomination a été validée par le CSA, puisse se passer de tels services.


Parité oblige, Michèle COTTA, ancienne Présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (ancêtre du CSA) bénéficie de privilèges comparables sans que cela indigne Stéphane HESSEL (ancien conseiller de l’époque).
Michèle Cotta - multicarte
Cette position au CSA a permis à Michèle COTTA, probablement en l’échange de services rendus, de diriger l’information de TF1 et de prendre la tête de France 2. Atteint par la limite d’âge (65 ans), elle a dû quitter le service public pour le bonheur de quelques rapaces en soif de pouvoir. Ainsi, elle collabore avec JLA Holding (La société de Jean-Luc AZOULAY – Le « A de AB ») et se charge notamment de présenter la candidature IDF1 sur la TNT francilienne, un dossier qui sera bien entendu retenu par le CSA. Faut croire que Dorothée et Jacky, ça leur manquait au CSA. Elle collabore aussi avec le groupe Endémol où elle était membre de la commission Déontologie (faut l’écrire pour le croire). Cela ne lui suffit pas, Michèle COTTA, est donc nommé depuis 2001 sans discontinuité au conseil d’administration de l’INA, cette nomination a été bien entendu été décidée par le CSA.
Un tel cumul de conflit d’intérêts quand on est à la retraire, ça force le respect. C’est bien connu, la déontologie ne concerne que ceux qui en ont !


Michel Boyon - retraité
Michel BOYON ne fera semble t’il pas exception à la règle. Ce dernier a en effet déjà fait valoir ses droits à la retraite mais il continue semble t’il à présider la haute autorité. Une telle détermination, ça force l’admiration.
Peut-être que Nicolas SARKOZY en fera son prochain clip de campagne.

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